Malgré leur répartition mondiale, leur observation est difficile à mener puisqu’elles fuient généralement les bateaux et vivent sous l’eau. Ainsi les orques les plus étudiées sont celles d’Alaska, de la côte pacifique d’Amérique du Nord et de l’île de Vancouver.
Les chercheurs ont utilisé tout d’abord 2 méthodes pour étudier les épaulards :
- La photo-identification :
L’épaulard est un grand animal dans des petites populations et la méthode classique pour l’étudier est donc les analyses photographiques.
L’aileron dorsal permet aux chercheurs de dresser la carte d’identité de chaque individu à partir des cicatrices qu’il porte et de sa forme. Lorsque les ailerons sont très peu marqués les cicatrices portées par la selle* où tache dorsale peuvent être utilisées pour identifier les individus la tâche dorsale contribue à identifier les individus. Les marques peuvent avoir différentes origines, accidentelles lors de chasse par exemple, mais aussi liées à des agressions entre individus.
Pour les orques les photos sont généralement prises du côté gauche.
La réalisation de photos répétées permet d’assurer un suivi à long terme des individus. Ces informations constituent la base de notre travail et permettent de répondre à de nombreuses questions : Par exemple à partir de l’utilisation de modèles statistiques de capture – re-capture il est possible d’estimer chez les effectifs des populations, mais aussi les paramètres démographiques tels que les taux de survie, la fréquence de reproduction, l’âge de première reproduction des femelles…
Ces données permettent aussi d’étudier l’organisation sociale des groupes d’orques. En effet à partir de l’analyse des photographies prises en séries et de l’identification des individus présent sur un même cliché, il est possible de définir le degré d’association entre orques et d’identifier les individus se déplaçant ensembles, et par conséquent de définir au cour du temps la structure sociale de la population d’orque étudiée.
Les individus, suivant l’intensité du marquage sont plus ou moins facile à identifier. L’identification d’orques peu marqués nécessite la réalisation de photographies de très bonne qualité révélant l’ensemble des détails qui permettent de définir l’identité de l’orque concerné : prise de l’aileron et de la tâche dorsale en gros plan au moyen d’un téléobjectif, généralement un 300 mm, avec une très bonne définition permise par une prise de vue rapide de l’ordre du millième de seconde. Les appareils photographiques reflex classiques utilisant des films à émulsion sont aujourd’hui remplacés avantageusement par les nouveaux appareils numériques hauts de gamme.
( Guinet, 2004 ; Barrett-Lennard et al., 2002)
- L’analyse acoustique :
Cette analyse est réalisée avec un système qui intègre un GPS sur des bateaux qui permet de visualiser les orques. Associé à des hydrophones directionnels pour localiser les orques. L’analyse acoustique a permis de mettre en évidence l’existence de dialectes qui varie selon les groupes. Avec les analyses visuelles et audio, il est possible de faire des catalogues présentant chaque orque et leurs caractéristiques, ainsi que de les classer dans différents groupes. ( Matkin, 2002)
vers la Reproduction des Orques
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