ORQUE - EPAULARD - ORCINUS ORCA

jeudi 10 février 2005

LA REPRODUCTION DES ORQUES

Le système d’organisation sociale, pose aussi la question du système de reproduction et des mécanismes mis en place pour limiter les risques de consanguinité* au sein des unités maternelles.

Le système de reproduction et les mécanismes comportementaux associés ont été étudiés de façon détaillée chez les populations d’orques consommant principalement du saumon (les résidents) par le chercheur Lance Barrett-Lennard (2000).

Déterminer précisément les paramètres de la reproduction des cétacés est une tâche difficile. La plupart des informations sur la reproduction des orques ont été obtenue au moyen du suivi permis par la technique de photo-identification de populations sauvages mais aussi de l’analyse de données obtenues lors de chasse baleinière aux orques en Norvège et en Antarctique, et aux observations conduites en captivité.

En milieu naturel, les informations les plus détaillées ont été collectées pour les populations étudiées dans le Pacifique Nord en Colombie Britannique et dans l’état de Washington où des populations sont suivies depuis maintenant plus de trente ans. Ce sont les populations d'orques les plus longuement et précisément étudiées. Des données sont aujourd’hui disponibles pour d’autres populations d’orques étudiées en Alaska, dans l’archipel Crozet, en nouvelle Zélande et en Norvège. (Guinet, 2004)

La polygynie, c’est à dire qu’un mâle s’accouple avec plusieurs femelles, est généralement commune dans les espèces où les mâles ont une taille plus importante que les femelles. L’absence de dispersion chez certaines populations d’orque qui consomment du saumon posait la question du système de reproduction et des mécanismes mis en œuvre afin d’éviter les problèmes de consanguinité. A partir de l’étude du mode d’organisation sociale des groupes d’orques les chercheurs avaient rapidement émis l’hypothèse que ce n’était probablement pas les fils présents dans une unité familiale qui contribuaient à la reproduction dans cette unité.

Mais la question de qui étaient alors les mâles reproducteurs demeurait.
(Guinet, 2004)

Les études qui ont suivi à long terme des groupes d’orques ont montré que les femelles choisissent de s’accoupler avec les mâles ayant le moins de vocalisations communes avec elles. C’est à dire le dialecte le plus éloigné. Menant en parallèle des analyses génétiques, les scientifiques se sont aperçus que plus le langage était éloigné, plus la distance généalogique entre les lignés était grande.

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